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Economie&monnaie structurelle

Bi-monétisme structurel
dépassement du Capitalisme confus.
© 2001 A. Chaignon Conférence 13 janvier 2001

Mesdames, Messieurs,
Cette pièce de monnaie-ci, que vous avez tous en poche,  eh bien,  depuis des millénaires on la prend pour une unité simple; or, la  fiscalité et la mondialisation que nous vivons, force à réaliser  que  c'est en fait un corps complexe, source de difficultés insolubles,   parce  qu'elle déplace au moins quatre monnaies fondamentales  savoir, comme vous le voyez dans le Schéma 1 :
- une monnaie de consommation,
il vous faut cette pièce pour acheter pain, viande, légumes, c'est à dire  les 2400 kgcal vitales pour subsister, nommons làla cal monnaie
- une monnaie d'investissement,
Pour produire ces marchandises nécessaires ou que nous désirons,  il faut bien investir de l'argent en terres,  constructions, machines et tous équipements nécessaires.  
Ces francs il faut que quelqu'un les investisse, sinon pas d'usines, pas d'entreprises.C'est l'in-monnaie.
- une monnaie de production
Mais cet argent investi resterait mort si une autre forme de monnaie n'y   circulait pas avec matières premières, énergies, qui vont dynamiser toute l'économie, c'est la pro-monnaie qui, à la sortie, va nous livrer :
- une monnaie des finalités

permettant de satisfaire nos projets, envies, désirs personnels et sociaux,  c'est le salaires du travail et de la peine, que nous nous sommes  donnée pour cette liberté de pouvoir d'achat, c'est la fin-monnaie.

Ce franc donc que vous avez en poche est quadruple et permet tout ce que je viens de décrire, la preuve :

Si vous vous déplacez d'où vous travaillez et gagnez cet argent,  vers la Bretagne, l'Espagne ou le Maroc, voire l'Asie ou l'Amérique,  pour y dépenser votre franc, eh bien, vous avez déplacé :

- le moyen de consommer
- le moyen de faire travailler quelqu'un
- le moyen d'investir en outils
- le moyen de vous divertir
tout cela à votre fantaisie, en toute innocence, sans penser à mal pour les économies que vous entraînez dans la confusion de votre monnaie.

Car multipliez cela par un million ou un milliard comme le peuvent les fonds de pension et de retraite, et vous voilà devant l'irréductible embrouillement des économies mondiales, qui est sans issue. Non plus par la méchanceté de capitalistes qui n'existent plus, ni des  employés qui gèrent ces fonds en bons techniciens traders et banquiers, aussi bien pour vous que pour la satisfaction de leurs retraités américains, qui dépouillent, je dirais en toute innocence, ceux d'Europe sans le savoir, à cause de l'atypique et impersonnelle monnaie. Ce ne sont plus des hommes qui vous exploitent méchamment, ils travaillent contraints comme vous par un système monétaire abstrait qui nous étouffe tous :
une production historique de notre esprit, devenue trop simpliste et qui nous accable.

C'est la monnaie unique actuelle, monnaie primitive, qui seule porte en elle ce confus originel, engendrant notre capitalisme confusionnel, et je dirais explosif, car nulle population ne supportera à l'infini cette  impéritie de politiques flottant au gré des vagues et tempêtes financières,  abandonnée au petit dieu de l'Un monétaire.

.  Or tant que vous ne briserez pas cette monnaie une et confuse, en, au moins, un bi-monétisme structurel :
- une monnaie européenne d'investissement et de production,
- une monnaie nationale de consommation et de finalité propre à chaque pays, ou isolat culturel,
vous ne pourrez pas maîtriser cet domination de l'homme par l'abstrait  de la monnaie, et ceci dans toutes les classes sociales.
Cette analyse de la monnaie le socialisme l'a ratée,
tout comme le libéralisme l'a ratée,
et disons le aussi Mai 68, bien contrôlé dans ses limites.
Ce sont des batailles perdues, mais non pas le combat de l'homme contre son ignorance des forces qui le gouvernent et contre l'imaginaire, substitué aux sens et vérités qu'il poursuit.
En fait,  avec la monnaie électronique, nous pouvons, en toute simplicité ,  réussir cette maîtrise, la carte de consommateur distinguant l'out et la fin  monnaie en deux lignes qui transformeront plus la société qu'une ligne de feu.
Car ceci, Mesdames, Messieurs,  a des conséquences multiples et sérieuses .
Ainsi en séparant ces deux monnaies, il ne sera plus possible de transformer   le nécessaire des uns en richesse des autres .. grand vice du capitalisme  confusionnel actuel !. et il sera clair que quiconque s'opposera à cette  séparation soutiendra de fait le capitalisme le plus sauvage :
celui qui permet de s'approprier le nécessaire des uns pour faire la fortune  des autres. Exit problèmes des pays les plus pauvres du tiers monde.
Voilà une première conquête du bi-monétisme, non encore résolue jusqu'ici .

Maintenant, sur ce juste nécessaire serait-il sensé d'imposer une fiscalité ? Mais ce serait suicidaire pour quelque gouvernement que ce soit, puisque  cela reviendrait à affamer sa population, à faire dépérir la nation, donc la cal monnaie est hors fiscalité, ce qui réduit d'autant toutes les absurdités du ministère des finances et plus, les idéologies insidieuses qui lient la vie  Ã  des conformismes sociaux, purs produits historiques d'obligations religieuses aussi imaginaires et confuses que celle de la monnaie.

La fiscalité portera-t-elle sur l'in-monnaie ? sur les investissements,  mais prenons les mots au pied de la lettre : on ne peut pas plus sensément prélever un morceau d'usine, de machine, de bureau,  qu'un morceau de pain pour la fiscalité de l'Etat, ce serait réduire  stupidement le potentiel économique que de prélever des in-francs.
Reste la pro-monnaie, mais la réponse est identique, ce serait une  absurdité de prélever du capital circulant pour la fiscalité, c'est le meilleur  moyen de ralentir la production, les affaires et la vie économique..
Et pourtant Mesdames, Messieurs, c'est bien ce que font, sans égard au résultat, nos gouvernants et leur fiscalité, aussi confuse que la monnaie.

La fiscalité, dont le sens est de satisfaire aux fins collectives, ne peut être et n'est toujours en fin de compte prise que sur la fin-monnaie, l'ancienne plus-value, dont le vrai problème social est son partage.

Or, pour compliqué qu'apparaît ce problème dans notre mono-monétisme actuel que vous rejetterez, il devient d'une simplicité élémentaire de vote  par le parlement, d'un coefficient de partage entre les fins individuelles et les fins collectives.

C'est là que se jouent les sacrifices qu'une nation consent à faire pour ses projets, pour son avenir, dans la compréhension de tous.

Reste à calculer cette fin-monnaie : elle se déduit du PIB après soustraction de la cal-monnaie nécessaire à tous et des intérêts, selon le taux international, qui doivent être versés aux investisseurs qui sinon, pour leur survie à eux, iraient les porter ailleurs où, grâce au    bi-monétisme, ils ne pourront s'approprier des biens de consommation  qu'en s'investissant pour produire de la fin-monnaie, assurant ainsi les emplois nécessaires.

Voilà, Mesdames, Messieurs les champs que vous pouvez ouvrir en nous accompagnant dans cette évolution monétariste.

Le monomonétisme est sans issue

 
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